200 représentants de la solidarité belgo-cubaine invités en dernière minute pour rencontrer le président cubain.

Le président Miguel Díaz Canel est arrivé à Bruxelles ce dimanche 16/07 pour participer lundi et mardi au sommet CELAC-UE, où plusieurs présidents latino-américains dialogueront avec des responsables européens. Le président a également tenu à rencontrer en personne les mouvements soutenant le projet socialiste cubain en Belgique.

Il était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, et du président de l’ICAP, l’Institut cubain de l’amitié avec les peuples, Fernando González. Il a été présenté par Yaira Jiménez Roig, l’ambassadrice de Cuba en Belgique.

Il a expliqué comment, ces dernières années, la révolution cubaine avait eu à faire face à des défis de plus en plus durs à relever : les 243 nouvelles mesures à travers lesquelles Trump a rendu plus inhumain et criminel encore le blocus qui affecte l’île depuis 62 ans, la pandémie de Covid qui, du jour au lendemain, a privé Cuba de sa principale source de revenus : le tourisme. La catastrophe de l’hôtel Saratoga, qui a durement impacté le cœur touristique de La Havane, l’incendie d’un dépôt pétrolier à Matanzas, qui a duré des semaines, etc.

Le gouvernement, dirigé par Miguel Díaz Canel, n’a donc d’autre choix que de soutenir au mieux la population durant la période de pénurie de nourriture, de médicaments, de carburant, etc. qui sera très certainement amenée à se prolonger.

Il a néanmoins témoigné de l’impressionnante « résistance créative » des Cubains face à l’étranglement économique que leur impose la première économie mondiale. Lorsqu’il est devenu évident que personne ne fournirait de vaccins aux Cubains, ces derniers en ont développés grâce à leur propre bio-industrie. Combinés à une politique sanitaire de prévention bien organisée, ils ont permis de limiter le nombre de décès dus au Covid à un quart de celui de la Belgique. Parallèlement, Cuba, superpuissance médicale, a envoyé ses filles et ses fils dans plus de 60 pays, jusqu’en l’Italie, où ils ont contribué à endiguer la pandémie mondiale.

Le blocage par les États-Unis de respirateurs que Cuba avait commandés en Suisse illustre encore une fois la nature criminelle du blocus. Le gouvernement US a également menacé tous les fournisseurs de la région afin qu’aucun n’ose se risquer à approvisionner Cuba en oxygène médical. Les spécialistes et techniciens médicaux se sont alors attelés à la tâche pour concevoir un dispositif de ventilation pulmonaire de haute qualité avec un résultat si concluant que Cuba peut désormais l’exporter.

La lutte contre cette pénurie qui leur est imposée depuis l’extérieur encourage les Cubains bien formés à faire preuve de « résistance créative » et à trouver des solutions qui leur permettent de transcender le blocus par leurs propres moyens, et ce, dans différents domaines.« Vous, européens, participez à cette résistance créative », a déclaré le président Diaz-Canel. « Vos actions contre le blocus et votre soutien politique et concret à notre peuple constituent un facteur indispensable dans notre lutte. (…) Savoir que vous considérez la révolution cubaine comme un exemple de monde alternatif possible et meilleur nous encourage à continuer à améliorer notre travail et notre projet. Merci ! »

Freddy Tack, des Amis de Cuba, Loraine Gonzalez, active au sein de Cubanismo-Anvers et de « Cubanos in Belgica », Miguel Peña, de Coordinación Latinoamérica, la communauté latino de Belgique, Isabelle Vanbrabant, présidente de Cubanismo.be, et Raoul Hedebouw, président du PTB, ont ensuite témoigné de leur engagement et de leur conviction selon laquelle Cuba mérite tout notre soutien dans la lutte contre ce terrible blocus et pour un avenir meilleur pour tous les Cubains et l’ensemble des travailleurs dans le monde.

La rencontre s’est clôturée par une belle intervention musicale, qui a immédiatement amené le président et son épouse à danser. Si la salle n’avait pas été pleine de chaises, l’ensemble des participants leur auraient probablement emboîté le pas, et pas uniquement les deux premiers rangs. Le président cubain a ensuite pris le temps d’échanger quelques mots avec les différents groupes présents et de poser pour toute une série de photos.

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