Sept ans après l’assassinat de Berta Cáceres, des milliers de voix s’élèvent.

Deux membres de Cubanismo, Sien Van Boven et Bea Vandewalle, ont aidé à préparer la journée du 3 mars à Esperanza, au Honduras, dédiée à la mémoire de Berta Cáceres, assassinée il y a 7 ans pour avoir défendu son peuple. (+photos) Deux membres de Cubanismo : Sien Van Boven et Bea Vandewalle ont aidé à préparer la journée du 3 mars à Esperanza, au Honduras, dédiée à la mémoire de Berta Cáceres, assassinée il y a 7 ans pour avoir défendu son peuple. (+photos) Il y a sept ans, Berta Cáceres a été assassinée pour avoir fondé le COPINH (Conseil citoyen des organisations populaires et indigènes du Honduras) pour lutter contre le projet de construction du barrage hydroélectrique d’Agua Zarca sur la rivière Gualcarque. Ce barrage signifiait la destruction de l’ensemble de l’habitat des Lenca, un peuple indigène qui y vit depuis des temps immémoriaux.

En cette triste journée d’anniversaire de sa mort, sa famille – dont Laura, qui a témoigné de la lutte de sa mère à ChePresente à Bredene en 2017, et des membres du COPINH et du Centre de rencontre et d’amitié Utopia à Esperanza – ont commémoré ses idées libératrices et se sont engagés à poursuivre la lutte. Nous continuons à exiger l’annulation de la concession d’eau de la rivière Gualcarque et du projet de construction du barrage hydroélectrique Agua Zarca.

Sept ans après l’assassinat brutal de l’activiste indigène Berta Cáceres, l’État hondurien a toujours une dette envers sa famille, envers le peuple Lenca, envers tous les Honduriens, et envers tous les militants qui ont mené des centaines de combats pour défendre leurs terres, leurs territoires et leurs biens communs.

Sept ans après cette triste nuit où ces lâches sont entrés dans la maison de Berta pour la tuer froidement, la justice – sous la pression d’une mobilisation nationale et internationale sans précédent – a condamné sept auteurs du crime, parmi lesquels des militaires, des ex-militaires et des employés de la société DESA.

Elle a également condamné un ancien membre des services de renseignements militaires honduriens et ancien président de DESA, David Castillo, membre de la structure criminelle qui a organisé, financé et exécuté le crime. Celui-ci servait de lien entre les auteurs du crime et les commanditaires. À ce jour, cependant, aucun des cerveaux du crime n’a été arrêté, et encore moins poursuivi ou condamné.

Le COPINH et une multitude d’organisations nationales et internationales, dont Rel UITA, qui ont soutenu la lutte pour la vérité et la pleine justice pour Berta, pointent du doigt les propriétaires de DESA, la puissante famille Atala Zablah, comme principaux commanditaires du meurtre de Berta Cáceres.« La lutte contre l’impunité et l’extractivisme (ndlr : exploitation débridée de la nature et du sol au nom du profit) est un combat que nous continuerons à mener de toutes nos forces », a déclaré Bertha Zúniga, la sœur de Laura et fille de Berta, coordinatrice de COPINH. Bertita (à gauche) lors du rassemblement« Berta vivait dans la joie et s’est battue pour son peuple. Elle nous a appelés à nous organiser, à nous unir, à articuler nos forces. Sa lutte est celle contre les oppressions multiples. Nous n’oublierons jamais son visage, son image. Le documentaire « Berta Vive » marque notre détermination à perpétuer une organisation forte, engagée et mobilisée », a-t-elle conclu.

Cette commémoration avait pour but de poursuivre la lutte, de continuer le combat pour la justice : « Berta Vive » « La lucha sigue ! » (Berta vit, la lutte continue !) fut donc le slogan phare de cette journée, qui a réuni plus de 500 hommes, femmes et enfants issus de différents villages Lenca ( Rio Blanco, Opalaca, Gracias, Colomancagua…), ainsi que des représentants d’autres communautés indigènes : Garifuna (Ofraneh), Guapinol (Tocoa)…

Nous avons écouté des discours engagés et combatifs et, bien que COPINH n’ait pas facile ces derniers temps, entre l’augmentation du coût de la vie, la crise énergétique et les conséquences du covid, nous voyons ici une importante force qui continue à lutter contre l’impunité et pour la préservation de son propre habitat, y compris pour des rivières propres.

Nous avons également été invités à exprimer notre respect et notre admiration pour leur courage et leur persévérance. Bien qu’ils doivent se battre quotidiennement pour survivre, ils trouvent encore l’énergie de se lever pour leurs droits.

En Belgique, nous pourrions mener plus d’actions et nous devrions nous insurger plus fermement contre par exemple les mines à ciel ouvert, les barrages (l’extractivisme) et les holdings internationaux qui menacent et détruisent les ressources naturelles avec leurs « projets » aux dépens des communautés locales. . Avec des informations de Giorgio Trucchi, Rel UITA

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