L’enseignement à l’heure du coronavirus : téléformations et Youtube

Le 15 avril, la Belgique déplorait officiellement 4 857 cas de décès liés au Covid-19 et 34 809 contaminations confirmées . Les cours ont été suspendus et quelque peu échangés contre un enseignement à distance via les plates-formes en ligne et les écoles offrent un accueil minimal. Comment l’enseignement se passe-t-il actuellement à Cuba ?

Le coronavirus a déjà provoqué 814 infections confirmées et 24 décès à Cuba (15 avril 2020), où le confinement, la quarantaine et l’isolement social ontégalement été mis en place. Seules 444 des 1085 crèches sont encore ouvertes, avec un taux d’occupationminimal.examens d’entrée à l’université ont été suspendus, mais les étudiants peuvent continuer à se préparer grâce aux téléformations qu’ils peuvent suivre à la télé.

Au début les écoles sont restées ouvertes , avec les précautions nécessaires. Le personnel de l’école a reçu des explications sur les symptômes et la prévention. Le personnel ou les élèves présentant des symptômes devaient être isolés immédiatement étaient signalés aux services de santé. Les écolesont été décontaminées à veiller à ce que les élèves se laventses mains systématiquement .

A partir du 24 mars, les écoles ont été fermées, sans doute pour la première fois depuis la révolution. Les parents qui doivent s’occuper de leurs enfants qui sont à l’école primaire, gardent 100 % de leur salaire le premier mois, et 60 % le deuxième mois.

Suivre des cours à la télé et sur youtubeBranchez-vous sur le Canal Educativo (la chaîne éducative, ou télévision scolaire) à la télé et voustrouverez 49 programmes, diffusés du vendredi au vendredi, de 9h40 à 17h.

Le ministère de l’éducation a également créé une nouvelle chaîne d’éducation sur Youtube où diverses matières sont proposées. Cette offre peut être téléchargée gratuitement. Par ailleurs, les tarifs généraux d’Internet sont adaptés ou prolongés gratuitement. Malheureusement, tout le monde ne dispose pas d’un smartphone, tabeltte ou pc…

Comme ici, la charge de l’éducation repose aujourd’hui en grande partie sur les épaules des familles, et ceux qui vivent dans des logements précaires vivent des situation particulièrement difficiles. Mais chaque Cubain considère que l’enseignement est d’importance capitale et fournira donc les efforts nécessaires. Ainsi, les mamans et les papas veillent à ce que leurs gosses suivent à temps leurs leçons télévisées.

Odalis Riquennes, correspondante du journal Juventud rebelde à Santiago de Cuba, raconte comment elle combine son télétravail avec des cours à la télé : «Lundi dernier, les règles ont été mises en place. Après une semaine avec un petit enfant hyperactif et un adolescent à la maison qui a toujours faim à cause du confinement, je suis retournée en classe. La semaine précédente, nous avions rassemblé les livres et les cahiers nécessaires dans leurs écoles. Après le petit-déjeuner et la désinfection au chlore, ils ont suivi des cours à la télé : littérature espagnole (niveau 11, à 8h30), espagnol (niveau 2, à 11h) et à 14h30 : histoire et culture politique pour le niveau 11. Et c’est ainsi que dès le matin, je me suis assise devant la télé avec mon fils Mario, où le professeur nous a fait un cours sur comment scinder les mots, sur les synonymes et les antonymes, l’importance de l’accentuation de l’avant-dernière ou la dernière syllabe…». Lisandra Gómez, de Sancti Spíritus, explique comment les étudiants suivent les cours via WhatsApp. La jeune Zahily Castillo est professeure de musique à l’école d’art Ernesto Lecuona. Grâce à l’application, elle est en contact avec ses élèves depuis son domicile et elle leur fait faire des exercices de mélodies, de rythmes et de gammes. L’enseignement à Cuba :Selon le recensement de 1953, près de la moitié des enfants cubains n’étaient pas scolarisés et près d’un quart de la population de plus de 10 ans était analphabète. Le niveau d’éducation moyen des jeunes de plus de 15 ans était celui de la troisième classe de l’enseignement secondaire. En même temps, des milliers d’enseignants étaient au chômage. Il y avait en tout et pour tout 3 centres universitaires.

Après la victoire de la révolution en 1959, tous les établissements d’enseignement sont passés sous le contrôle du gouvernement et font désormais partie du système d’éducation nationale. L’éradication de l’analphabétisme, à laquelle des dizaines de milliers d’enseignants et d’étudiants ont participé, a été l’une des premières grandes réalisations de la révolution. Aujourd’hui, tous les enfants sont scolarisés et le pays compte 50 centres universitaires.

L’éducation couvre les domaines suivants : les crèches et les établissementspréscolaires (enfants âgés de 1 à 5 ans), l’enseignement primaire (de la première à la sixième année) , l’enseignement secondaire (de la septième à la huitième année) , l’enseignement universitaire préparatoire (de la neuvième à la douzième année ; dit Baccalauréat , déstiné aux sciences et aux lettres) , l’enseignement technique professionnel (neuvième année) , l’université (licence), l’enseignement pour adultes (cours du jour et du soir) et l’enseignement spécial (pour les personnes handicapées) .

L’enseignement primaire et secondaire sont obligatoires. Pour suivre des études supérieures, il faut passer un examen d’entrée.

Sources : Granma et Juventud Rebelde

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