Blocus étasunien sur Cuba : quelques assouplissements en vue

Les États-Unis assouplissent certaines des sanctions illégales prises contre Cuba. Quelques règles d’immigration sont assouplies, les Cubains vivant aux États-Unis pourront envoyer davantage d’argent à leurs proches à Cuba et des vols entre les États-Unis et les provinces cubaines seront à nouveau assurés. Le gouvernement Biden est revenu sur certaines des décisions prises par l’ancien président Trump. Le blocus reste cependant toujours beaucoup plus strict que sous Obama.

Voici les mesures annoncées :Les vols vers toutes les provinces seront ré-autorisésLa limite pour les transferts d’argent vers les Cubains (1 000 euros par période de quatre mois) sera suppriméeLe regroupement familial sera à nouveau possibleLes services consulaires chargés de délivrer des visas pour les États-Unis seront étendusLes Cubains vivant aux États-Unis seront à nouveau autorisés à rendre visite à leur famille à CubaLes citoyens étasuniens autorisés à se rendre à Cuba seront autorisés à avoir des contacts avec la populationLe secteur privé à Cuba sera stimulé par l’extension de l’accès à l’Internet, y compris l’utilisation des plates-formes commerciales électroniques étasuniennesLes transferts d’argent vers des sociétés cubaines seront autorisés sous certaines conditionsBiden ne revient donc que sur quelques-unes des 240 décisions inhumaines de son prédécesseur et respecte (enfin et pour la première fois) quelques-unes de ses promesses électorales de 2020. Alors qu’il s’était engagé à assouplir la politique du gouvernement Trump, qui avait durci le blocus comme jamais auparavant, il s’éloigne aujourd’hui un peu de la politique de « pression maximale » appliquée depuis.

Ces modifications n’annoncent toutefois aucune altération fondamentale du blocus, ni des principales mesures de siège économique prise par Donald Trump, telles que les listes d’entités soumises à des mesures coercitives supplémentaires, ni encore de l’interdiction de voyager pour les citoyens étasuniens.

Depuis 2019, le blocus a été extrêmement durci, sous couvert (non sans cynisme) de la pandémie de covid-19, de la crise internationale et de la dépression économique qui en résulte. On peut qualifier sans exagérer les conséquences de ce siège de dévastatrices, notamment en termes d’augmentation de la migration.

Le ministère des Affaires étrangères étasunien avait repris Cuba, de manière arbitraire et frauduleuse, sur la liste des pays soutenant soi-disant le terrorisme. Le ministère ne revient pas sur cette décision, qui constitue l’une des principales causes des difficultés que connaît Cuba dans ses relations commerciales et financières dans de nombreuses régions du monde.

Il s’agit quand-même tout d’un petit pas dans la bonne direction, qui répond également aux appels des citoyens étasuniens et des Cubains vivant aux États-Unis. Cela va aussi dans le sens des revendications de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes et de la quasi-totalité des États membres des Nations unies, qui expriment chaque année un vote quasi unanime contre le blocus.

Dans sa communication au sujet de ces quelques mesures, le ministère des Affaires étrangère des États-Unis utilise un langage ouvertement hostile, accompagné des traditionnelles calomnies et raisonnements fallacieux à la mode ces derniers mois, ce qui montre que ni les objectifs de la politique étasunienne à l’égard de Cuba ni ses principaux instruments n’ont changé.

Pour connaître la portée réelle de cette annonce, il faudra attendre les règlements d’application.

Le gouvernement de Cuba réitère sa volonté d’engager un dialogue respectueux et d’égal à égal avec le gouvernement des États-Unis, sur la base de la Charte des Nations Unies, sans ingérence dans ses affaires intérieures et dans le plein respect de son indépendance et de sa souveraineté. Déclaration du Minrex, le ministère cubain des Affaires étrangères

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