Un nouveau vent soufflerait-il à l’ouest de Cuba ?

Pourquoi il faut des actions pour faire lever le blocus. Le monde change radicalement. Mais la situation changera-t-elle pour les Cubains ? En mettant la pression sur le président des États-Unis (US) Joe Biden, nous pouvons renverser la vapeur. Rejoignez le 12 juin FOS et Cubanismo.be, les Cubains en Belgique, les Amis de Cuba, le Fonds Masereel, CSC Pulso Cubano, WSM, … unis dans la Coordination contre le blocus.

Plus de trois Cubains sur quatre ont vécu tout au long de leur vie dans un pays économiquement coupé du monde extérieur. Ceci à cause du blocus des États-Unis. Cela fait soixante ans que le blocus, pourtant condamné au niveau international, comprime le niveau de vie de la population cubaine.

Pendant cette longue période, le monde a changé. Il a vécu une succession de crises économiques et de récessions et même une pandémie qui a mis le monde sens dessus dessous. Mais, pour les Cubains, il est toujours impossible de faire face à ces changements en pleine souveraineté. L’étau du blocus reste le principal obstacle au développement du pays. « Le blocus a pour but de nous rendre la vie difficile » , déclare Teresa, militante LGBTI cubaine. La politique cubaine a tenté de s’adapter en cours de route, sans renoncer aux droits que les Cubains ont acquis.

LE DROIT DE VIVRE SANS BLOCUSEn outre, actuellement, la pandémie de coronavirus met le tourisme cubain à l’arrêt, plombant ainsi davantage encore l’économie, qui souffrait déjà des sanctions supplémentaires mises en œuvre par Trump. Entretemps, les équipements médicaux et les matières premières sont difficiles à trouver. La crise sanitaire actuelle aggrave encore ce problème déjà présent depuis longtemps. « La pandémie fait du blocus un génocide », témoigne la syndicaliste María del Carmen. Toutefois, Cuba est reconnue pour la qualité de ses soins de santé. Elle a fait des efforts exceptionnels pour la communauté internationale lors de la crise du coronavirus, notamment en envoyant des médecins dans des pays qui en avaient besoin, mais aussi en développant ses propres vaccins contre le virus.

Les sanctions touchent les populations les plus vulnérables de Cuba, avec de graves conséquences pour leurs familles. Elles entravent leurs possibilités et leurs projets de développement et limitent l’évolution vers une société plus égalitaire et inclusive. C’est également le constat que fait Oxfam dans son nouveau rapport, où l’organisation insiste sur le droit du peuple cubain de vivre sans blocus.

CHANGEMENTAlors que l’urgence est à son paroxysme, un changement de pouvoir bienvenu vient de se produire aux États-Unis. Bien qu’il ait promis de se démarquer de Donald Trump vis-à-vis de Cuba, le président Biden n’a tout de même pas mis les relations avec l’île caribéenne en tête de ses priorités. En 2016, alors vice-président de Barack Obama, il suivait pourtant le président, qui avait partiellement normalisé les relations avec Cuba.

Sourds aux appels internationaux, les États-Unis n’ont donc pas allégé le blocus, malgré la pandémie actuelle de coronavirus. La première victime en est la population cubaine. Face aux pénuries dans les rayons des magasins, elle n’a que faire de bonnes intentions, seules comptent les actions. Les Cubaines et les Cubains exigent d’avoir librement accès aux marchés internationaux.

Le président Biden osera-t-il regarder l’ensemble de la communauté mondiale droit dans les yeux, lorsque celle-ci condamnera le blocus à la quasi-unanimité le 23 juin 2021 à l’Assemblée générale des Nations unies, comme elle le fait depuis 28 ans ? Joe Biden sera présent à Bruxelles pour le sommet de l’OTAN en juin. Juste avant ce moment symbolique, l’heure est venue d’exiger que les États-Unis normalisent pleinement leurs relations avec Cuba. C’est pourquoi le FOS et d’autres organisations de la société civile mèneront des actions à Bruxelles le 12 juin. Avec la Coordination pour la levée du blocus contre Cuba, nous faisons campagne pour une Cuba sans blocus.

Nous demandons que le Président Biden utilise ses pouvoirs présidentiels pour remédier à cette situation en signant :- l’assouplissement des transferts d’argent de citoyens cubains étsuniens vers leurs familles et proches vivant à Cuba ;- l’autorisation pour les citoyens étasuniens de se rendre à Cuba sans restrictions ;- l’approvisionnement sans entraves de Cuba en pétrole ;- l’assouplissement des échanges économiques et de la coopération entre les deux pays.

En outre, nous demandons que le président Biden demande sans tarder au Congrès :- le retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme ;- la levée du blocus de Cuba ;l- ’assouplissement des transferts d’argent de citoyens cubains étsuniens vers leurs familles et proches vivant à Cuba ;- l’autorisation pour les citoyens étasuniens de se rendre à Cuba sans restrictions ;- l’approvisionnement sans entraves de Cuba en pétrole ;- l’assouplissement des échanges économiques et de la coopération entre les deux pays.

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