Comment les femmes cubaines s’adaptent aux changements climatiques

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Noto Sans CJK SC Regular »; }h4.ctl { font-family: « 

Lohit Devanagari »; }p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120%; }a:link { Un blog de Jérôme Fauré, directeur d’Oxfam à Cuba, sur la gestion de l’eau à Cuba. Cuba souffre actuellement de sa pire sécheresse depuis un siècle. Oxfam est au côté des agriculteurs – et surtout des agricultrices – qui luttent contre cet effet du changement climatique.

Piscines d’hôtels de luxe, terrains de golf, paniers de fruits tropicaux… Combien aura-t-il fallu de mètres cubes d’eau pour satisfaire les 4 millions de touristes venus visiter Cuba en 2016 ? Et ce, alors que Cuba souffre actuellement de sa pire sécheresse depuis un siècle.

Sécheresses persistantesSur les 168 municipalités cubaines, 141 étaient touchées par une sécheresse persistante début 2017. Et les réservoirs d’eau étaient à 41% de leur capacité de remplissage. En juin, ce sont 40 municipalités qui ont été déclarées en sécheresse sévère. C’est l’une des conséquences du changement climatique à Cuba, en plus de l’élévation du niveau de la mer et de la salinisation de certains points d’eau douce.

A la différence des ouragans qui frappent régulièrement l’île, la sécheresse est une catastrophe insidieuse. Mais avec un impact tout aussi grave : moindres rendements des cultures, du bétail, alimentation raréfiée, déshydratation, conditions d’hygiène détériorées… Et comme dans de nombreux pays, la responsabilité de l’accès à l’eau potable repose sur les femmes. Une responsabilité de taille.

Améliorer l’accès à l’eauFace à cette sécheresse et grâce à un financement de l’UE, Oxfam a soutenu le gouvernement local et plusieurs communautés de Palma Soriano, dans la province de Santiago de Cuba, la plus touchée du pays avec près de 635.000 personnes affectées. Les objectifs ? Améliorer l’accès de sa population à l’eau potable, accroitre les compétences en matière de gestion de l’eau et d’hygiène et renforcer les capacités dans l’analyse des vulnérabilités de son territoire. Plus de 4.200 familles ont ainsi pu bénéficier de ce programme.

Car pour s’attaquer au problème, il ne suffit pas de distribuer de l’eau en période d’urgences. Un travail de plus long terme est essentiel, par exemple en réparant les fuites des infrastructures désuètes, en multipliant les points d’eau pour faciliter sa collecte par les femmes, en promouvant de bonnes pratiques d’hygiène ou encore des pratiques agricoles plus adaptées.

Agro-écologieLe secteur agricole cubain représente à lui seul 60% de l’utilisation d’eau de l’île. Or protéger la biodiversité est probablement l’un des moyens les plus efficaces d’adaptation au changement climatique. Par exemple le reboisement empêche l’érosion et maintient le taux d’humidité des terres. En revanche, les écosystèmes appauvris aggravent quant à eux les effets du changement climatique. Préserver la biodiversité dans le secteur agricole, cela peut être fait par exemple avec des semences résistantes à la sécheresse ou encore en intégrant mieux agriculture et élevage…Ainsi dans la province de Guantanamo, Oxfam, avec le soutien du Gouvernement belge et l’ambassade du Japon, a accompagné le Ministère de l’environnement local et les associations d’agriculteurs dans l’installation de stations agro-météorologiques et la promotion des technologies d’adaptation aux changements climatiques (irrigation à basse pression, pompes éoliennes pour fournir de l’eau au bétail…). Bonnes pratiquesOxfam a aussi mené une étude sur les bonnes pratiques d’adaptation des fermes cubaines face à la sécheresse. Le résultat ? Les exploitations agricoles les plus résistantes sont celles qui mettent en œuvre des pratiques agro-écologiques, et particulièrement celles qui sont gérées par des femmes.

Le savent-ils, ces 4 millions de touristes, que les paysannes cubaines sont au cœur de l’adaptation aux changements climatiques et de la lutte contre la sécheresse ?(oxfamsol.be)

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